Contexte : le nudge, des campagnes marketing aux transports publics
C’est un coup de pouce qui fait du bien. Théorisé par le prix Nobel d’économie Richard Thaler, le nudge (coup de coude, en anglais) s’est imposé comme une contribution majeure, une méthode douce destinée à aiguiller les consommateurs vers des comportements plus vertueux. Un exemple ? La métropole de Besançon et Keolis Besançon ont expérimenté ce procédé pendant plusieurs mois en 2022 sur le réseau Ginko. L’objectif : inciter les voyageurs à valider leurs titres de transport. Le dispositif affichait des emoticones qui reflétaient le nombre de passagers à bord ayant validé et le nombre de passagers n’ayant pas validé. La diffusion de ce nudge à bord repose sur un algorithme qui croise le comptage des montées et descentes des passagers avec le nombre de personnes ayant validé leur titres de transport . L’objectif de ce dispositif 100% anonyme n’est pas répressif mais d’encourager à la validation grâce à la diffusion de messages de félicitation, ou d’encouragement en fonction du taux de non validation calculé par l’algorithme.
Le nudge comme outil de connaissance client
Le travail de co-construction de ces nudges, mené par la Direction Innovation de Keolis, sa filiale de Besançon et Grand Besançon Métropole, a permis une meilleure compréhension des comportements des voyageurs. L’algorithme et la collecte des données permettent aujourd’hui d’identifier les endroits où la fraude est importante et de mobiliser les équipes terrain pour continuer à sensibiliser les passagers grâce à des actions de prévention et de contrôle.
Ce cas d’usage du nudge appliqué à l’incitation à la validation intéresse de nombreux réseaux chez KEOLIS. La réplication de ce dispositif est aujourd’hui largement possible grâce à la généralisation des véhicules équipés de cellules de comptage.